Responsable : Dr Michel Vanhalewyn
Buts
La cellule Soins palliatifs (intégrée dans la Cellule « Personnes âgées ») vise à assurer une formation et un accompagnement en soins palliatifs aux médecins généralistes. Elle vise également à favoriser les soins palliatifs à domicile en permettant aux médecins de famille d’assurer une fin de vie à domicile pour leurs patients s’ils le désirent.
Intérêt
La SSMG a créé la cellule Soins palliatifs afin de garder au sein de la médecine générale un pôle de compétence qui permet d’être reconnu à la fois dans la profession et de manière plus large à l’ensemble des personnes concernées. Cette cellule a également été créée avec l’ambition de proposer un éclairage éthique et interdisciplinaire à la pratique quotidienne des médecins généralistes.
Thèmes abordés
Depuis le début de sa création en 1998, la cellule spécifique s’attèle à travailler sur des aspects aussi divers que :
- la spécificité des soins à domicile
- le travail d’équipe, en particulier grâce à l’articulation de la première et de la deuxième ligne (équipe de soutien à domicile)
- la douleur
- la dyspnée
- les soins de bouche, la nutrition, l’hydratation
- les troubles digestifs
- l’anxiété, la dépression, l’agitation, la confusion, le sommeil
- la peau, les œdèmes, les symptômes génito-urinaires
- l’éthique
- les questions psychosociales, philosophiques et spirituelles
- l’importance de l’écoute et moyens de l’améliorer
- les situations particulières, urgences, évaluation de la formation
Actions
En 1998, la cellule a contribué à la réalisation du réseau RAMPE (Réseau d’Aide en Médecine Palliative Extra-muros) qui avait pour but de mettre en place un enseignement en soins palliatifs intégré aux structures locales existantes. La cellule a donc décidé d’organiser une formation initiale longue. Au total, 12 ateliers d’une demi-journée ont été mis sur pied sur base d’une expérience canadienne. Ils s’adressaient à des groupes d’une vingtaine de médecins et étaient répartis sur trois ans.
Aujourd’hui, cette formation initiale s’intègre dans la formation continue qui associe les soins palliatifs à l’ensemble des compétences nécessaires à la pratique du médecin généraliste. Elle vise à réactualiser les connaissances dans ce domaine. De plus, suite à la loi sur l’euthanasie de 2002, cette formation permet aux médecins généralistes d’acquérir les connaissances nécessaires aux diverses dimensions contenues dans cette loi (juridique, éthique, relationnelle). Cette formation a également comme priorité d’intégrer la demande d’euthanasie de manière adéquate dans une approche humaine. Enfin, cette formation permet aux médecins généralistes d’adapter leurs connaissances aux nouvelles données concernant la douleur et son traitement, notamment en termes de médicaments, de douleur chronique, etc.
La cellule a entamé une réflexion sur l’intérêt de relancer la formation initiale RAMPE qui avait donc pour ambition de développer un vrai réseau où ceux qui bénéficiaient d’une formation spécifique pouvaient venir en aide à ceux qui se sentaient moins à l’aise avec les situations rencontrées en soins palliatifs. Le projet RAMPE a permis ainsi d’instaurer une dynamique locale dans laquelle les personnes ayant suivi la formation ont pu créer une véritable interdisciplinarité et sont devenues les spécialistes locaux et les référents pour les médecins généralistes de leur région.
La cellule s’applique à diffuser la culture palliative en médecine générale de manière à faire bénéficier l’ensemble de la pratique de ses acquis (traitement de la douleur dans d’autres domaines, importance de l’écoute et de la réflexion éthique, promotion de l’interdisciplinarité, etc.). C’est dans ce cadre qu’elle a publié Aux sources de l’instant, manuel de soins palliatifs à domicile qui est actuellement utilisé par de très nombreux soignants.
Ces dernières années, une approche plus spécifiquement éthique a permis de développer une grille d’aide à la décision élaborée sur un mode interdisciplinaire qui permet, en équipe, de réfléchir à des situations difficiles et de faire un choix guidé par les attentes du patient et les valeurs éthiques (autonomie, dignité, etc.).
La cellule a également participé à la constitution d’un dossier à présenter aux pouvoirs publics en vue de l’obtention d’un mode de remboursement pour les soins palliatifs à domicile.
Enfin, la cellule collabore avec les plates-formes des soins palliatifs et avec les Fédérations Wallonne et Bruxelloise des soins palliatifs.