Qu’ils soient d’origine traumatique, circulatoire, inflammatoire, infectieuse tumorale, neurodégénérative…, les troubles neurologiques sont omniprésents dans l’exercice de la médecine générale au quotidien. Le MG se sent-il pour autant à l’aise dans cette matière ? « Nous avons pu observer qu’elle place généralement le généraliste devant pas mal de questionnements, que ses connaissances sont parcellaires ou datées », répond Thomas Orban, de la Commission régionale bruxelloise de la SSMG. C’est pourquoi cette dernière a décidé de consacrer sa traditionnelle Grande Journée à dissiper les ombres persistantes.
Le but de la manifestation est de remettre les choses à plat pour aider le MG à être le plus efficace possible dans la prise en charge. « Il n’y a rien de pire dans une salle d’attente bondée qu’un patient qui présente un mal de tête. Les céphalées sont multiples, de la plus banale à la plus sérieuse. On doit prendre le temps, à l’anamnèse, lors de l’examen clinique, d’estimer la gravité de la situation, pour temporiser ou au contraire orienter le patient vers une consultation spécialisée d’urgence », illustre le Dr Orban. « Il y a des signes à discerner, des connaissances à avoir structuré et maîtrisé pour être rigoureux et poser le bon choix sur la suite à envisager. Dans le même ordre d’idées, il importe de savoir distinguer AIT, AVC ou ictus amnésique… pour déterminer l’attitude à adopter. »
Outre ces rafraîchissements de connaissances, les participants pourront apprécier les dernières avancées en neuro-imagerie commentées par une équipe du CHU Liège avant que Jean-Marie Maloteaux, qui pilote le service de neurologie clinique de Saint-Luc, ne les ramène des écrans vers leurs carnets d’ordonnances. Le spécialiste fera en effet le point sur l’arsenal pharmacologique disponible pour contrer ou soulager une série de maladies neurologiques, épilepsie ou SEP, par exemple. « Un état des lieux assurément instructif à l’heure où la FDA américaine préconise de modérer l’usage du paracétamol, parce qu’au-delà d’une certaine dose la toxicité hépatique l’emporte sur les bénéfices. »
En pratiqueLe programme de la Grande Journée vous tente ? Il a déjà séduit 150 de vos confrères, qui convergeront vers l’institut de sociologie de l’ULB. Attention, c’est demain que cela se passe, samedi 22 février, dès midi ! Le programme détaillé et les informations pratiques peuvent être consultés dans la rubrique « A vos agendas », en haut à droite de cette newsletter. |
Mise en ligne 21/02/2014