Les personnes en état de grande dépendance, comme celles dont s’occupent les aidants proches, représentent un peu plus de 4% de la population, une proportion que le vieillissement va pousser vers le haut. La semaine qui vient (5-9 mai) a été décrétée « semaine des aidants proches ». Elle vise à montrer à ces derniers – qui souvent se sentent bien seuls au quotidien, et éreintés – que nombre d’associations et de services travaillent avec eux et pour défendre leur cause.

Une série d’activités, énumérées sur le site dédié par l’asbl Aidants Proches à l’événement, sont programmées sur le territoire de Bruxelles et de la Wallonie : colloque, conférences, débats, groupes de parole…, abordant des facettes aussi diverses que l’accompagnement des proches victimes d’Alzheimer ou en soins palliatifs, les maisons d’accueil communautaire, l’aide à domicile en milieu rural, les aménagements de l’habitat, les aides techniques à l’autonomie, la problématique des réfugiés âgés… Avec également, ce lundi, une rencontre visant plus spécifiquement les MG (lire encadré).

L’ensemble de ces activités sera marqué par la récente adoption d’un projet de loi porté par le secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, aux Familles et aux Personnes handicapées, Philippe Courard, qui définit la notion d »aidant proche (*) et lui octroie un statut. De ce fait, un aidant pourra introduire une demande de reconnaissance auprès de sa mutuelle, avec l’accord de la personne aidée ou de son représentant légal.

A ce stade, la reconnaissance n’est pas synonyme de droits associés ou de soutien financier. Cette « matérialisation » sera l’affaire du prochain gouvernement. Même s’il ne révolutionne pas illico la vie des aidants, un statut officiel constituait le premier pas, nécessaire, vers l’instauration d’une véritable protection sociale en leur faveur.

(*) L’aidant, majeur ou mineur émancipé, doit être un proche parent et/ou avoir développé une relation de confiance et de proximité avec la personne aidée. Il doit exercer le soutien à titre gratuit et non professionnel (mais avec le concours d’au moins un intervenant professionnel), au moins 20 heures/semaine sur une période de 6 mois, et cette activité doit avoir des répercussions sur sa situation professionnelle et/ou familiale.
   

Un mémorandum appelant à des droits spécifiques

L’asbl Aidants Proches organise une soirée spécifiquement destinée aux médecins généralistes, le lundi 5 mai à Belgrade. Les mandataires politiques locaux sont également conviés à ce moment d’échange où l’association présentera son mémorandum. Au chapitre santé, elle y réclame par exemple le droit à des temps de répit pour l’aidant, l’identification de ce dernier en cette qualité dans le DMG et, dans une démarche préventive, le droit à une analyse régulière de ses besoins sur la base d’une grille d’évaluation spécifique.

Présentation du mémorandum de l’asbl Aidants Proches, lundi 5 mai à 20h30, Business Center d’Actibel, route de Louvain-La-Neuve, 4, à 5001 Belgrade
Infos : Chantal Gonze : 081/74.68.79 ou chantal.gonze@aidants.be – attention, c’est ce lundi !

Mise en ligne : 02/05/2014