La SSMG compte une demi-douzaine de commissions régionales. A la tête de l’antenne carolo, Jean-Marie Ledoux. Poussé dans la marmite de la formation continue par des pairs qui le voyaient bien animateur ou modérateur de manifestations scientifiques, le Docteur Ledoux a vaincu sa timidité. Il s’est lancé, et y a pris goût. « C’est gratifiant », confie-t-il, fort de sa désormais longue expérience. « D’autant que chez nous, c’est un vrai travail d’équipe. »
Le rôle principal d’une régionale SSMG, résume Jean-Marie Ledoux, « c’est d’œuvrer à la formation continue des confrères du coin (sans pour autant fermer la porte aux confrères venus de plus loin). Dans la région de Charleroi, notre commission a acquis une aura qui fait d’elle l’interlocuteur désigné de quiconque envisage d’adresser des messages ‘didactiques’ aux médecins de famille. Les hôpitaux locaux, par exemple. En contact régulier avec eux, nous donnons notre avis, notre input, sur les sujets qu’ils destinent aux MG. Nous avons pris l’initiative, avec la FAGC [la Fédération des associations de MG de Charleroi], de travailler en leur compagnie à une grande manifestation commune, la ‘Journée des hôpitaux de Charleroi’. On s’y penche sur l’imagerie en pratique clinique, la prise en charge de la douleur; l’an prochain on parlera neurochirurgie… »
Deux grands rendez-vous
La commission régionale met également sur pied deux Grandes Journées annuelles qui rassemblent toujours plus d’une centaine de participants. L’une est proposée en cheville avec l’ECU, la Commission d’enseignement continu universitaire de l’UCL. Chaque année, en janvier, on y épluche les actualités diagnostiques et thérapeutiques d’une série de pathologies – un menu toujours renouvelé, donc, par définition. L’autre Grande Journée est fixée en 2013 au 5 octobre, et portera sur l’ophtalmologie (voir encadré – ne tardez plus à vous inscrire !). Le principe est de creuser une thématique définie en faisant appel à des orateurs au nom bien connu, issus du sérail local de médecins spécialistes.
Le GRIM, la formation participative
Ce n’est pas là la seule occasion de solliciter l’expertise d’un confrère de deuxième ou troisième ligne. La commission « jette » également un spécialiste dans une arène généraliste dans le cadre d’un GRIM (un Groupe régional interactif médical). « Nous sommes la dernière commission à encore organiser ce type de rencontre très vivante. Un cas clinique est exposé devant une quarantaine de confrères, auxquels on demande : ‘que feriez-vous ?’ Un expert est présent, qui intervient et apporte des explications en continu. Un exercice plus exigeant que délivrer un exposé ex cathedra : il est dans l’échange permanent. C’est aussi plus contraignant, pour les généralistes, que de s’asseoir et écouter passivement. Il faut accepter de se dévoiler, d’exposer des habitudes qui ne sont pas forcément EBM… et s’entendre dire par le spécialiste qu’au fond, on n’a pas tort. C’est un vrai partage d’expériences, très enrichissant. »
Dévouement dans la convivialité
C’est du boulot, que de monter tout ça. Jean-Marie Ledoux se félicite du dynamisme qui ne faiblit pas et de l’ambiance conviviale, consensuelle, qui règne dans son équipe, composée d’une série de fidèles : les Drs Jean-Pierre, Jean-François et Jean-Stephan Rochet, Michel Jehaes, François Baivier et Dominique Pestiaux (voir encadré). C’est là une équipe de confrères expérimentés à très expérimentés. « Un peu de sang neuf serait le bienvenu », souligne le président. Avis aux amateurs, donc !
« C’est une forme d’idéalisme que de s’investir de la sorte, en plus de son activité professionnelle, c’est vrai. Mais, en contrepartie de ce dévouement, on a la satisfaction d’avoir une grande maîtrise sur le choix des sujets et le contenu de notre formation continue, sans soumission ni dépendance exagérée par rapport aux autorités ou aux firmes. C’est une liberté qu’on a gagnée et dont la jeune génération n’a pas forcément conscience… »
For your eyes onlyLa GJ de la commission de Charleroi se tiendra le 5 octobre à Gosselies. Elle traitera de « l’ophtalmologie en pratique pour le généraliste ». Le fil rouge : rendre les MG (encore) plus attentifs aux signes cliniques évocateurs de pathologie grave. « Une demande de rendez-vous chez un ophtalmo est très difficile, mais si nous pouvons les éclairer sur la maladie que nous suspectons, leur collaboration sera d’une efficacité remarquable pour le bien-être des patients », explique Jean-Marie Ledoux. Au menu de l’après-midi, entre autres : le diagnostic de décollement de la rétine, les signes précoces de DMLA, le bon moment pour envoyer un enfant (strabisme, amblyopie) chez l’ophtalmo… Programme détaillé, infos pratiques et inscriptions sur le site de la SSMG. |
L’équipeAutour de Jean-Marie Ledoux s’activent une demi-douzaine de fidèles. Il les énumère : Jean-Pierre Rochet, ancien président de la commission, ancien secrétaire général SSMG, ancien président FAGC; son frère Jean-François Rochet; le fils de ce dernier, Jean-Stephan Rochet – le plus jeune du groupe –; Michel Jehaes, « secrétaire faisant fonction »; François Baivier, aussi animateur chevronné des Semaines et des Entretiens de la SSMG; et Dominique Pestiaux, professeur à la retraite du CUMG de l’UCL. |