Quel est le rapport entre la caféine et une piscine chlorée ? Aucun, si ce n’est que vos patients ont dans l’oreille des recommandations relayées par la presse ces dernières semaines ayant trait à l’usage de l’une comme de l’autre. Mongeneraliste.be va leur permettre de « fixer » le bon message en revenant sur ces lignes de conduite qui émanent en fait d’une source commune – et sérieuse -, le Conseil supérieur de la santé.

Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) s’est fendu coup sur coup de deux avis susceptibles d’influencer les attitudes et habitudes de nos concitoyens.

Le premier avis concerne la caféine contenue dans les denrées alimentaires. Il préconise de limiter la consommation journalière à  3 mg par kilo de poids corporel, en d’autres termes à 210 mg pour un individu de 70 kg, si on veut éviter les troubles anxieux, et, en tous les cas, de rester sous le seuil des 400 mg (toujours pour un adulte de 70 kg) de façon à écarter des conséquences indésirables comme des effets cardiovasculaires, des modifications de comportement, une incidence accrue de cancer ou un impact sur la fertilité. Pour vous forger une idée des volumes raisonnables, une tasse de café fumante tirée d’un perco contient environ 120 mg de caféine, les boissons au cola ± 130 mg par litre et les boissons énergisantes très prisées des jeunes 320 mg/l.

Le second avis du CSS s’intéresse quant à lui aux effets du chlore des piscines sur la santé, ce qui l’amène à déconseiller la pratique des bébés nageurs dans les piscines belges actuellement. Le débat n’est pas neuf, et il renvoie dos à dos ceux qui s’inquiètent des risques d’infection inhérents à la fréquentation de tels lieux chauds et humides où les microbes prolifèrent et les tenants des bienfaits de la natation chez les enfants dès l’âge de 1 à 2 ans, dès lors qu’elle se pratique dans de bonnes conditions d’hygiène et une infrastructure contrôlée. Bien que cette éventualité ne puisse être radicalement exclue, il n’existe aujourd’hui aucune preuve de ce que la natation dans des piscines publiques chlorées soit à l’origine d’asthme ou d’autres affections, tempère le CSS.

Mongeneraliste.be offre ici une clarification sur des informations qui retiennent l’attention de l’opinion, sans que celle-ci n’en retienne les nuances. Ou alors, pas longtemps. Une même motivation s’applique à un autre des articles les plus récemment édités sur le portail grand public de la SSMG et qui tape sur le clou, lui aussi, pour faire rentrer une règle de santé publique : les antibiotiques, cela se consomme avec clairvoyancesi l’on veut enrayer la montée des résistances. N’hésitez pas à renvoyer les grippés qui vous réclament une prescription d’antibiotiques vers ce texte qui énumère tout ce que les AB ne feront pas pour eux !