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Les « effets à faible dose » des perturbateurs endocriniens chimiques (PEC) se comprennent comme toute altération biologique, anatomique, histologique… qui intervient à des doses inférieures à celles utilisées dans le cadre des évaluations toxicologiques classiques ou se situant dans les limites auxquelles est exposée la population générale. Même si les dernières données issues de la recherche ne concordent pas toujours, il apparait que certains polluants agissent sur le système endocrinien à de faibles doses d’exposition, relève le Conseil supérieur de la santé (CSS) dans un récent avis.

De plus, poursuit-il, certains PEC ont des effets surprenants, qui ne correspondent pas au schéma classique de la relation dose-effet bien connu en toxicologie : ils affichent des courbes non monotones, reflétant une relation non linéaire entre la dose et ses conséquences. Par exemple, certains composés ont des courbes en forme de cloche, ce qui trahit un impact important à dose moyenne et peu important à dose faible et élevée. Le CSS conclut que ce phénomène mérite davantage d’attention tant au niveau des chercheurs qu’au niveau des décideurs qui façonnent les réglementations, l’Europe notamment. « La stratégie qui consiste à définir des doses ‘sûres’ et des doses ‘seuil’ ne peut plus s’appliquer à l’ensemble des PEC », prévient le CSS.

D’autre part, le Conseil relève l’existence de « preuves solides » établissant une sensibilité très élevée de l’organisme aux substances chimiques susceptibles d’altérer le fonctionnement du système endocrinien lors d’étapes critiques du développement du corps humain. Ces étapes englobent la vie embryonnaire et fœtale, l’allaitement, l’adolescence et la sénescence.

En conclusion, le CSS plaide pour l’adoption d’une politique de test applicable à l’ensemble des substances chimiques dont on sait qu’elles agissent comme PEC, « ainsi que des stratégies et des essais qui prennent en compte les constats de l’endocrinologie, même lorsque les préceptes toxicologiques traditionnels sont mis à l’épreuve ».
 

Des éclaircissements pour vos patients sur mongeneraliste.be

Ce type d’avis est pile le genre d’info que le site grand public de la SSMG, mongeneraliste.be, vulgarise à l’attention de vos patients dans sa rubrique « actualités ». En l’occurrence, mongeneraliste.be commence par rappeler qui sont ces composés chimiques, d’origine naturelle ou artificielle, qui peuvent perturber l’équilibre hormonal de l’organisme: des phtalates et des dérivés phénoliques, présents dans les plastiques, les cosmétiques ; des pesticides, dont le lindane et le malathion utilisé contre les poux ; des hydrocarbures : fumées émises par les cigarettes, les moteurs diesels, etc.; les retardateurs de flamme, présents dans les mousses utilisées dans l’ameublement, les tapis, etc. Nous y sommes donc exposés via l’eau, les aliments (pollués par la contamination des sols ou via l’emballage), l’air, les cosmétiques.

Mise en ligne : 13/06/2014

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