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mongeneraliste.be compose pour vos patients des dossiers trimestriels de vulgarisation sur des pathologies ou des problématiques de santé touchant un grand nombre de citoyens. Fouillés et bien structurés, ils font la part belle, à côté des explications scientifiques sur une affection, à des conseils pour apprendre à «vivre avec » si elle revêt une dimension de chronicité, voire à des témoignages de patients ou de proches de patients. Il signe en ce mois d’avril un dossier sur la maladie d’Alzheimer, qui se coule parfaitement dans ce moule.

Le dossier expose aux personnes concernées et à leur entourage les mécanismes à l’œuvre dans le processus neurodégénératif. La maladie est souvent appréhendée dans sa forme terminale, effrayante car synonyme de perte de contrôle et de déchéance (une étude en Flandre a montré que 42% des répondants préféreraient, s’ils devaient devenir déments, être euthanasiés). Une étude européenne de 2013 a démontré que seuls 3 à 4 médecins sur 10 communiquaient directement un diagnostic d’Alzheimer à la personne concernée et qu’un tiers le faisaient de façon voilée. Du côté des patients, par ailleurs, la crainte d’entendre pareil verdict amène à repousser la consultation : il arrive fréquemment qu’un bilan n’intervienne qu’un à deux ans après les premiers symptômes. Cette latence empêche la prise de mesures précoces destinées à optimaliser la santé physique et à entretenir la mémoire du patient. Même à un stade avancé de la maladie, le dossier souligne qu’il reste possible, par des attitudes et des approches adaptées, de continuer à voir et respecter la personne « derrière » la maladie. Il insiste également sur le fait que l’entourage doit se préparer à l’apprentissage d’une communication non verbale, laissant la gestuelle, le toucher ou l’ouïe prendre une place importante dans la relation.

Si le dossier de mongeneraliste.be est un exercice de vulgarisation destiné à votre patientèle, nous vous rappelons que la SSMG a récemment lancé à votre attention un e-learning démence réalisé avec Domus Medica et avec le soutien du Conseil National de la Promotion de la Qualité (CNPQ).

 Anticiper les « fugues » des patients âgés confus

vie@home, le magazine de la SSMG à destination des professionnels de la prise en charge des seniors en perte d’autonomie, a été il y a plus d’un an un élément moteur dans la diffusion d’une initiative de la cellule « personnes disparues » de la police fédérale : réunir autour d’un protocole de coopération les parquets, zones de police locales et gestionnaires de MRS de façon à ce qu’ils apprennent à gérer ensemble de la façon la plus efficace possible les disparitions de résidents confus.

Aujourd’hui, l’expérience fait tache d’huile en Wallonie. Les signatures de protocole se multiplient. Pour orienter les recherches des forces de l’ordre dans les premiers instants, cruciaux, d’une disparition, le protocole suggère l’établissement d’une fiche signalétique individuelle, dans laquelle sont notamment consignés un signalement de la personne, une idée de son état général dont ses aptitudes motrices, les médications qu’elle prend…

La démarche, à l’origine, est donc conçue pour les personnes institutionnalisées. Mais rien n’empêche d’en transposer certains aspects à vos patients âgés, à domicile, qui commencent à souffrir de confusion, surtout s’ils sont isolés. On songe notamment à la mention (par exemple dans un carnet de liaison pour les intervenants du domicile) des lieux qui ont compté dans la vie de l’intéressé(e). L’expérience a en effet appris aux enquêteurs qu’anciens domiciles, anciens lieux de travail, cimetières où sont inhumés des proches… s’avèrent autant de destinations prisées des fugueurs malgré eux.

 
Mise en ligne 28/04/2014 

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